jeudi, septembre 21, 2006

Songes d'une nuit d'hiver


La maison des tentations, chapitre 4

L’heure du midi arrivée, le téléphone sonna. La voix de Annie, douce et légère, se fit entendre au bout de la ligne :
- Bonjour Jérôme. Un partenaire d’affaires et moi avons organisé hier un petit 5 à 7 pour échanger avec de potentiels clients dans le but de former des partenariats. Nous leur avons offert le buffet et du vin, mais je crois que nos ambitions étaient trop grandes. Il me reste quelques gâteaux et un peu de vin. T’as envie de venir partager avec moi pour le lunch ?
- Bien sûr! Je descends dans une minute.

Jérôme, un peu trépidant et nerveux, ne manquait jamais une occasion de rendre visite à la charmante locataire d’en dessous, même si ses désirs lui semblaient irréalistes et le faisait se sentir coupable de trahir la confiance de sa compagne Lysandre. Annie, elle, semblait avoir une idée derrière la tête. De nature plus aventurière, elle ne se refusait pas de charmer un homme sensible et sérieux comme Jérôme. Il avait un petit quelque chose de mystérieux qui l’intriguait et qui lui donnait le goût d’en savoir davantage.

Lorsqu’il entra dans le petit bureau d’Annie, Jérôme ne put réprimer un certain désir en la voyant. Elle a ce petit côté chic de femme d’affaire couplé à une originalité d’artiste. Vêtue de sa chemise noire ajustée et d’une jupe à mi jambe, ses cheveux brun foncés tirés vers l’arrière et ses yeux noisette la rendaient irrésistible à ses yeux. Elle tenait un petit verre de vin et lui en offrit.

Ils dicutèrent de tout et de rien. Mais le temps avancait, et le vin commenca à faire son effet.
- J’aime bien le travail à mon compte, dit-elle. Ça me permet d’avoir un horaire très flexible!
- Bien d’accord! Mais je suis un peu nerveux ces temps-ci, car les contrats se font plus rares. Il va falloir que je me change les idées, ça commence à m’obséder, l’argent entre moins, et je crois que ma femme commence à me trouver impatient.
- Moi, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, mais j’ai toujours du temps pour m’amuser un peu. Ce qui m’ennuie, c’est que Rémi est très occupé depuis quelques semaines, et je trouve qu’il n’est pas assez présent avec moi. Il est fatigué, il travaille trop.
- Qu’est ce que tu dirais si nous sortions un peu, vers la fin de la semaine ? Ma femme travaille toujours les jeudis et vendredis soir. Ça serait le bon moment, non?

Jérôme se sentait fléchir. Son cœur commenca à accélérer. Elle s’approcha de plus en plus de lui.
- Ouais, dit-elle langoureusement. Aller dans les bars pour danser, boire et m’amuser, je suis toujours partante!
- Mmm, il y a longtemps que je ne suis pas sorti danser. Je crois que je m’ennuie de mes belles nuits où je partais sur la galère, faire quelques bars et finir dans les bras d’une demoiselle. C’était évidemment avant que je rencontre Lysandre. Ça me manque.

Sur les chaleurs qu’amenaient les quelques verres de vin consommés, elle se laissa aller à glisser une main sur son cou et posa l’autre sur son genou gauche. Il se pencha alors sur elle et murmura :
- Tu sais, tu me rappelles une de mes premières conquêtes. Une fille pour qui j’ai craqué. Ça n’a pas duré, mais je ne l’ai pas oublié. Tu lui ressembles. C’était une fille fantastique.
- Wow! Merci! Sais-tu ce qu’elle est devenue?
- Pas du tout. Elle a disparue, mais j’ai l’impression qu’elle se réincarne devant moi à cet instant!

Sur cette parole, ils s’embrassèrent durant de longues minutes. Assis dans un petit fauteuil inconfortable, leurs mains se croisèrent et finirent par glisser sur leurs corps par des caresses qui devenaient de plus en plus intimes. S’en suivirent de longs moments où ils oublièrent tout ce qui les entourait, leurs engagements et toutes les barrières qui devaient normalement les séparer et qu’ils venaient de briser, sans se préoccuper des conséquences que cela allait engendrer.

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